L’arrivée des nouvelles mesures gouvernementales avec la Loi Climat et Résilience a entraîné toute une série de questionnements pour les propriétaires bailleurs. La principale est de savoir quels sont les travaux à réaliser pour quitter la catégorie de passoire thermique. Enjeu majeur en France, ces travaux de rénovation visent aujourd’hui plus de 29 millions de résidences principales sur l’hexagone.
Une passoire thermique, c’est quoi ?
On parle de « passoire thermique » ou « passoire énergétique » pour faire référence aux logements classés F ou G par le DPE (diagnostic de performance énergétique). Cela concerne les habitations mal isolées ou faisant l’objet de pertes énergétiques importantes.
Non seulement ces logements entraînent une déperdition énergétique, ils ne sont pas économiques, mais ils emportent aussi d’autres problématiques comme une émission de CO2 anormalement grande.
Pour toutes ces raisons, le gouvernement souhaite aujourd’hui éradiquer totalement les passoires énergétiques des logements français.
Les travaux d’isolation thermique
Pour sortir de la catégorie des passoires thermiques, le premier rempart contre la déperdition énergétique concerne l’isolation thermique. Ce type de travaux procure davantage de confort, permet une meilleure utilisation de l’énergie et fait surtout réaliser de véritables économies à la fin du mois.
Et si les travaux d’isolation thermique ont un coût, ils entraînent de facto une valorisation du bien et vous permettent ainsi de gonfler le prix à l’occasion d’une éventuelle vente du logement.
Pour retrouver une bonne isolation, les travaux seront notamment à privilégier sur :
- le toit de l’habitation ;
- les murs ;
- les parois vitrées (fenêtres, portes, etc.)
- le plancher.
Remplacer le système de chauffage
Selon l’ADEME, 77 % de la consommation énergétique d’une habitation provient aujourd’hui du chauffage et de la production d’eau chaude. Il est donc important d’opter pour un système de chauffage performant ayant recours aux énergies renouvelables (pompe à chaleur, chauffe-eau thermodynamique, etc.).
Des aides financières proposées par l’État
De tels travaux peuvent néanmoins engendrer des coûts importants. Selon le rapport Sichel, la facture des travaux de rénovation énergétique pourrait monter jusqu’à 15 000 € pour un appartement contre 60 000 € pour un pavillon !
Les dépenses sont donc considérables et certains propriétaires se retrouvent dans l’impossibilité financière de faire face à de telles sommes. Heureusement, des aides financières sont proposées par l’État pour faciliter cette remise aux normes. Parmi ces accompagnements monétaires on peut notamment citer :
- MaPrimeRénov’ ;
- L’éco-prêt à taux zéro ;
- Le chèque énergie ;
- Le prêt Avance Rénovation ;
- Certaines aides des collectivités territoriales et associations ;
- etc.
Ces différents dispositifs sont cumulables, rendant ainsi le coût de l’opération plus abordable.
Et pour aller plus loin : La rénovation énergétique des logements, un gage de rentabilité ?
Alexandre Lamarche – Groupe Serenity