Vous avez la chance d’avoir une piscine privée à votre domicile ? Bien qu’elle soit agréable pour se rafraîchir pendant l’été et permette d’augmenter la valeur immobilière de votre maison, son entretien engendre de nombreux frais.
Entre le prix de l’eau, des produits de traitement, de l’électricité et le surcoût sur la taxe foncière, chaque économie est bonne à prendre. Désormais, des propriétaires mettent en location leur piscine privée sur des plateformes en ligne dédiées.
Un bon moyen pour arrondir ses fins de mois ! Pour y être éligible, certaines normes sont à respecter. Découvrez comment louer votre piscine pour générer un complément de revenus appréciable !
Quelles sont les normes en vigueur pour louer votre piscine privée ?
Tout propriétaire de logement avec piscine peut mettre en location son bassin, peu importe qu’il soit en extérieur ou à l’intérieur. Aucune autorisation spécifique n’est à solliciter pour louer votre piscine privée à des particuliers, cela vaut pour :
- Les piscines enterrées ;
- Les piscines hors-sol, gonflables ou démontables ;
- Les jacuzzis.
Seules les piscines enterrées en extérieur sont soumises à une réglementation spécifique. Compte tenu du risque de chute accidentelle et de noyade, ces dernières doivent être munies d’un dispositif de sécurité parmi les suivants :
- Une alarme de piscine répondant à la norme NF-P90-307 ;
- Une couverture de sécurité répondant à la norme NF-P90-308 ;
- Une barrière de protection répondant à la norme NF-P90-306 ;
- Un abri de piscine répondant à la norme NF-P90-309
Non seulement la location d’une piscine extérieure enterrée non munie d’un dispositif de sécurité aux normes est interdite mais elle vous expose aux sanctions suivantes :
- L’absence de couverture d’assurance en cas d’accident ;
- Une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 €.
Faut-il établir un contrat de location pour louer sa piscine privée ?
Pour louer votre piscine en toute sérénité, il est recommandé d’établir un contrat de location. Ce dernier est appelé bail civil puisqu’il doit répondre aux obligations des articles 1713 et suivants prévus au Code civil. Ce type de contrat de location est idéal pour encadrer une location temporaire et particulièrement adaptée pour la location d’une piscine à l’heure, à la demi-journée ou pour le week-end.
Les baux Code civil permettent une grande liberté contractuelle entre les parties. Le prix de location, sa durée ainsi que le versement éventuel d’un dépôt de garantie sont librement fixés par le propriétaire.
Ce dernier peut également autoriser le locataire à sous-louer la piscine pendant la durée de location, il faut pour cela que cette mention soit expressément prévue au bail.
Quelles sont les assurances nécessaires pour louer votre piscine privée ?
Lorsque vous faites construire votre piscine, il faut informer votre compagnie d’assurances. En effet, l’assurance habitation ne prend en compte que les éléments du logement portés à connaissance de l’assurance et inclus au contrat. Pour cela, l’assureur doit vous faire parvenir un avenant pour modifier le contrat d’assurance initial et ainsi prendre en compte la piscine nouvellement créée.
Cette assurance est particulièrement utile puisqu’elle inclut la couverture responsabilité civile. C’est elle qui indemnise la victime en cas de sinistre corporel. Selon le niveau de couverture souscrit, d’autres dommages peuvent être indemnisés tels que la dégradation et la casse de votre piscine.
Avant de mettre en location votre piscine, il faut donc veiller à avoir fait les démarches nécessaires auprès de votre assureur pour se prémunir de mauvaises surprises en cas de sinistre.
Comment mettre en location votre piscine privée pour l’été ?
Le propriétaire de la piscine peut très bien se charger lui-même de la mise en location de sa piscine. Dans ce cas, il lui appartient de rédiger une annonce de location et la diffuser sur les plateformes en ligne ainsi que les réseaux sociaux. Une fois le locataire trouvé, le propriétaire doit rédiger le bail, le faire signer au locataire et s’occuper de la gestion financière (encaissement du prix de la location et restitution du dépôt de garantie éventuel).
Comme ces locations ont vocation à être de courte durée, l’ensemble de ces démarches peut vite devenir chronophage.
Heureusement, des plateformes en ligne existent pour mettre en relation les propriétaires de piscines avec des baigneurs locataires. Chaque location effectuée sur ces sites internet comprend une assurance ainsi que la gestion administrative du contrat de location. Le propriétaire perçoit un virement des fonds une fois la location effectuée.
Pour cela, le bailleur doit faire parvenir un certain nombre d’informations à la plateforme :
- Un calendrier des disponibilités de la piscine
- Le nombre de baigneurs maximum
- Un prix de location
- Des photos attractives de la piscine
- Un descriptif des prestations annexes (barbecue, douche…)
À quel prix louer votre piscine pour l’été ?
Comme il est déterminé par un bail Code civil, le prix de la location est librement fixé par le bailleur. Toutefois, il faut rester cohérent par rapport aux prestations proposées pour rester attractif vis-à-vis de la concurrence. Sur les plateformes spécialisées comme Swimmy ou Myprivatepool, les tarifs sont fixés avec un prix par personne et par heure.
Pour une location en week-end au cœur de l’été, le tarif oscille entre 5 € et près de 20 € de l’heure par personne. Pour une famille de 4 personnes locataires, cela représente entre 80 € et 320 € pour une demi-journée à la piscine. De quoi assurer un complément de revenus non négligeable pour les propriétaires !
Quelle est la fiscalité applicable sur la location de piscine ?
Comme tout revenu, la location de votre piscine privée est soumise à l’impôt. L’administration fiscale considère en effet cette recette comme des revenus industriels et commerciaux non professionnels. Ceux-ci doivent être déclarés via le formulaire 2042-C Pro de votre déclaration d’impôt annuelle.
Toutefois, lorsque les revenus générés par la piscine de votre résidence principale n’excèdent pas 760 € par an, vous êtes exonéré d’imposition sur ces revenus.
Au-delà de ce seuil, vous pouvez choisir votre régime fiscal d’imposition :
- Micro-Bic (pour bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 %)
- Régime réel pour déduire l’ensemble des frais relatifs à votre piscine mais nécessite la tenue d’une comptabilité simplifiée.
Alexandre Lamarche, Groupe Serenity
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