Pour parvenir à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, le Haut conseil pour le climat se fixe différents objectifs comme le passage d’une rénovation moyenne de 70 000 logements par an à 370 000 pour 2022 puis 700 000 dès 2030. Mais ce constat établi est-il tenable et la rénovation énergétique des logements est-elle un véritable gage de rentabilité ?
La course à la rénovation énergétique est lancée
Le compte à rebours est lancé, les propriétaires bailleurs ne pourront plus louer une passoire thermique sans être passés par la case rénovation. Le calendrier à tenir portera sur les logements classés G dès 2025, F en 2028 et E en 2035. Les vendeurs devront également être soumis à un audit énergétique dès 2022 lors de la vente de leur bien.
Il faut savoir que l’investissement lié aux travaux de rénovation est aujourd’hui un véritable frein pour les particuliers. Pour faire face à ces problématiques de financement, l’État a mis en place des aides à la rénovation énergétique que l’on retrouve aujourd’hui sous le dispositif MaPrimeRénov ».
Une rentabilité prévisionnelle de la rénovation énergétique
Si les mesures de rénovation énergétique sont destinées à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, au bout de combien de temps deviennent-elles un gage de rentabilité pour les particuliers ? Selon l’analyse détaillée quelle rentabilité économique pour les rénovations énergétiques des logements, les économies d’énergie seront intéressantes pour les propriétaires à partir de 30 ans. Cette durée serait liée à l’effet de rétrocession qu’il existe via le dispositif d’aide.
C’est un fait, les aides au financement des travaux de rénovation énergétique suppriment le risque d’endettement pour le propriétaire et réduisent ses résistances face aux travaux à réaliser, mais il existe également un effet de rétrocession. Le procédé est simple : la part des économies réalisées par les travaux revient à l’opérateur à l’initiative du financement de ces mêmes travaux.
Une rentabilité variable selon les habitudes des ménages
La rentabilité des travaux de rénovation énergétique dépend également des habitudes de vie des ménages. Sur ce point un certain effet rebond à notamment été constaté. Malgré la rénovation de leur logement, les comportements des ménages restent parfois identiques. Autrement dit, même si des travaux ont par exemple été réalisés pour l’isolation, le budget chauffage demeure le même. Cela signifie que l’habitation est davantage chauffée et que la surconsommation subsiste.
S’il est aujourd’hui impossible d’indiquer avec précision le montant de la rentabilité estimée des travaux de rénovation énergétique, les économies réalisées sont réelles et dépendront de divers paramètres et objectifs fixés par le DPE.
Alexandre Lamarche – Groupe Serenity
