La nouvelle étude du LABoratoire Économique du Logement (LABEL) de la FNAIM permet de dresser un état des lieux du logement en France en 2020. Malgré la crise, le marché de l’immobilier ancien résiste plutôt bien, en particulier dans les villes moyennes. Sur la scène européenne, le parc immobilier français demeure l’un des plus conséquents avec une part importante de logements sociaux. Quant aux prix, ils affichent une hausse plutôt contenue depuis 10 ans, de même que le nombre de logements vacants. Décryptage.
Immobilier et logements en Europe : des spécificités territoriales
Au 1er janvier 2020, la France compte quelque 36,1 millions de logements. Elle se place de ce fait, au second rang européen, derrière l’Allemagne (42 millions) et devant l’Italie (31 millions) et l’Espagne (26 millions). En nombre de logements par habitants, la France est cinquième du classement européen avec 540/1000. Le Portugal (577/1000) et la Grèce (574/1000) se partagent les deux premières places du podium.
L’hexagone compte par ailleurs davantage de maisons que dans la plupart des pays d’Europe puisque celles-ci représentent 55 % des logements. Notons également que le taux de propriétaires occupants est de 57,5 % en 2020. Si le chiffre a quelque peu baissé depuis 2015, il reste toujours en phase avec la moyenne européenne. Quelques disparités territoriales existent toutefois : on est davantage propriétaire de sa résidence principale en Europe du Sud qu’en Europe du Nord. En France plus précisément, les grandes métropoles concentrent davantage de locataires à l’image de Paris (33 % de propriétaires occupants) et Strasbourg (27 %).
Enfin, concernant l’évolution des prix de l’immobilier en Europe depuis 2010, la tendance est à la hausse, portée par les faibles taux d’intérêt des crédits. Cette hausse est toutefois plus ou moins marquée selon les pays. Ainsi, l’Autriche a vu ses prix grimper de 72,8 % en 10 ans. Elle est également importante en Suède, en Allemagne ainsi qu’en Norvège. En France, les prix ont eux aussi augmenté, mais de manière plus mesurée, soit 17 % de hausse. Seuls trois pays constatent une baisse des prix des logements entre 2010 et 2020 : l’Espagne, l’Italie et la Grèce.
Marché résidentiel en France : une étonnante année 2020 !
Toujours selon le LABEL FNAIM, au 1er janvier 2020, 82 % des logements français sont des résidences principales, 10 % sont des résidences secondaires et 8,3 % sont des logements vacants. La part des logements vacants ne cesse de peser dans le total du parc immobilier Français. Elle était par exemple de 7,1 % en 2010.
Le marché locatif privé compte quant à lui de plus en plus de logements meublés, notamment dans les grandes villes françaises. À Paris par exemple, on comptait 23 % de logements meublés en 2017 contre 14 % en 2006. Un chiffre toutefois particulièrement élevé puisqu’il est deux fois plus important que celui de la moyenne nationale.
Enfin, malgré la crise, le marché de l’ancien a plutôt bien résisté en 2020. Certes, l’année s’est terminée en enregistrant 1 024 000 de transactions, soit une baisse de 4 % par rapport à 2019. Mais la FNAIM note toutefois que 2020 « constitue la 2e meilleure année en matière de ventes ». Le volume des transactions en 2020 est en outre supérieur à celui des années 2017 et 2018. Une nouveauté toutefois, ce sont les grandes villes qui enregistrent la baisse la plus marquée. La crise semble en effet davantage profiter aux villes moyennes et aux villes périphériques des grandes métropoles.